Comment as-tu commencé ?

Ça commence par le début : une enfant qui dessine

Je dessine sur la table du salon, dans ma chambre, je peins dans une pièce pas encore finie d’une maison, dans le sous-sol, dans le garage.

Puis je fais une formation artistique avec les cours du soir à l’école des Beaux Arts de Perpignan, des cours académiques de dessins, un cursus universitaire jusqu’à la maîtrise en Arts Plastiques à Toulouse, travail sur le motif, la répétition, la matrice.

J’ai suivi des stages pour rencontrer les savoirs faire. J’apprends de nombreuses techniques d’estampes, tourné différentes argiles avec Thalia Reventlow, Serge Guerrier , appris les gestes de la reliure avec Marie Puntous. Puis je rencontre  Jean Dominique Fleury , accueil simple et  chaleureux dans son atelier pour un travail de grisaille sur verre.


Les bols coréens, japonais, sont le point de départ de mon exploration graphique. J’y trouve les ventres, les chairs, les volcans, les pierres, les mégalithes, les cellules, les galaxies, les mondes infinis de la terre, son histoire, ses mutations.


Aujourd’hui je continue de m’interroger sur les liens formels entre les genres, entre les règnes / animal – végétal, et jouer avec les frontières, inventer ou donner à voir des créatures polymorphes, permettant des mutations libres, plantes organiques, animaux fossiles, pierres végétales.

Je dessine les mutations, les passages ténus entre les règnes, les équilibres trouvés puis perdus. Je peins et dessine dans une « Lucidité inconstante » des émotions bousculées, fétiches qui pansent.


L’envie du retour aux sources m’entraine vers ce projet de « La toute petite histoire de l’humanité » – LTPHDH – en plusieurs TOMES, et plusieurs formes. Chacun·e de nous en est le centre, jusqu’aux espèces vivantes les plus étonnantes.


Je construis un engrenage de références. Je cherche la poésie du passage, je me demande comment habiter l’éphémère. Les sciences naturelles, la botanique, l’entomologie m’inspirent beaucoup. Les friches m’apprennent également sur ma façon d’habiter l’éphémère.


J’expose régulièrement ces recherches. Je suis attachée à l’atmosphère des lieux, leur symbolique, leur rôle dans la cité. J’aime que mon travail soit un peu comme un cabinet de curiosité, une vitrine de muséum et qu’il  prenne la forme d’une invitation à scruter.


Parfois je bifurque avec des polaroids. La photo me permet de reconsidérer le réel et le montrer sous sa forme poétique.

Je participe à des projets d’éditions ou de théâtre également.

Le tarot des fétiches est à présent édité par Les éditions du grand os et part en tournée de temps en temps avec En compagnie des barbares.

Je dessine pour Un thé chez les fous : La revue 17, La revue 19.


Marco-K

  • En chimie le polymorphisme est le phénomène suite auquel une substance cristallise dans plusieurs structures différentes.
  • En biologie animale, le polymorphisme est la propriété qu’ont certains animaux de se présenter sous plusieurs formes différentes, notamment à la fin de leur développement. Le dimorphisme sexuel peut être considéré comme un exemple particulièrement répandu de polymorphisme, mais les exemples avec plus de deux formes sont beaucoup plus rares.